Alissa E.Miralind

Nom complet : Alissa Elyëann Miralind Date de naissance : 21ème jour d'Aran Lieu de naissance : Albrazzia Âge : 19 ans Race : Humaine Origines : Humaines Lieu de vie : Erenios Dieu : Listina Métier : Guérisseuse Situation familiale : Orpheline, a un petit frère Groupe : Peuple

Que penses-tu du royaume d'Almonia et de ce qu'il s'y passe ?

C'est le royaume dans lequel je vis, et je m'y sens chez moi. Cependant face à la montée au trône d'un nouveau souverain, la misère commence à se répandre et on peut entendre le peuple murmurer tout bas : "révolte". Je vois cela d'un mauvais œil, j'ai peur qu'un conflit éclate et que le sang ne coule...

Que penses-tu du royaume de Legendis et de ce qu'il s'y passe ?

Je n'y suis jamais allée, mais d'après les rumeurs que j'ai entendues cet endroit ne me semble pas joyeux... Ce royaume ne tient pas le mien dans son cœur, et je suppose que doucement les tensions montent... Personnellement je n'éprouve aucune animosité envers ses habitants, mais je redoute qu'ils ne s'en prennent à nous.

Que penses-tu du royaume de Dephisias et de ce qu'il s'y passe ?

J'ai entendu dire qu'il y avait là-bas des Dragons. J'aimerais y aller un jour. Cet endroit à l'air beau, et j'en entends du bien. On m'a dit que le maître mot de ce royaume était la liberté, voilà de quoi rêver, non ?

Que penses-tu de l'armée d'Albrazzia, de ses actions et de sa mission ?

J'ai une bonne vision de cette armée. Son but est la paix, et c'est ce que je voudrais également. Mais c'est un idéal, j'en suis consciente, on veut chercher à l'atteindre, usant de la violence pour contrecarrer la violence, mais la mort et la souffrance ne peuvent permettre une paix éternelle.

Que penses-tu de la menace d'invasion d'Ilphrin ?

Cette idée me fait un peu peur je dois l'avouer. Je redoute cette probable guerre, car elle n’amènera rien de bon. Des gens vont mourir, d'autres vont souffrir, les terres seraient dévastées et les ressources deviendraient rares. Penser à toutes les conséquences de cette invasion me donne une vision pessimiste de l'avenir.

Que penses-tu des Dieux ?

Si je crois en Eux ? Oui bien sûr. Je suis croyante, et j'ai la conviction qu'Ils sont à l'origine de toute chose. Je vénère la Déesse Listina, car Elle incarne les idéaux en lesquels je crois. Cependant je me demande souvent si mes prières sont entendues. Beaucoup de personnes souffrent, le monde dans lequel nous vivons va de plus en plus mal et je redoute que les Dieux ne se préoccupent pas de Leurs créations. J'ai besoin d'un signe, mais sans doutes ne le verrais-je jamais...

Histoire

Par une des plus chaudes nuits de l'année, le 21ème jour d'Aran, la jeune Elanor, tout juste âgée de 17 ans, mit au monde son premier enfant. Il s'agissait d'une petite fille aux pommettes roses, avec des yeux foncés, presque noirs. Cette fillette fut nommée Alissa. Cette enfant, c'est moi : Alissa Elyëann Miralind. Mais, je vous laisse m'appeler Ali.

J'ai grandis baignée dans l'amour d'une mère douce et attentionnée et d'un père protecteur et bienveillant. Mon enfance fut donc calme et heureuse. Très jeune déjà, j'étais préoccupée par les personnes qui m'entouraient Je ne comprenais pas pourquoi certaines personnes étaient tristes, pourquoi d'autres souffraient, et pourquoi les derniers ne possédaient rien. Je me rendais compte que le monde dans lequel je vivais était injuste et je désirais donc aider comme je le pouvais. Ainsi, au lieu de jouer avec les petites filles de mon âges, je préférais donner mes jouets aux enfants qui n'en possédaient pas et essayais tant bien que mal de faire sourire les malheureux. C'était dans ma nature : une gentillesse à toute épreuve.

Maman disait que j'étais d'une grande bonté, et que je possédais une sagesse et une vision des choses rare pour mon jeune âge. Papa lui n'avait pas le même avis, il prétendait que tant de générosité se retournerait un jour contre moi, et qu'à trop vouloir libérer les autres de leur souffrance j'allais en faire les frais. Il trouvais ma gentillesse exagérée, et avait peur que je me laisse marcher sur les pieds. Mais moi je ne voulais pas le croire, je refusais de le penser, car cela n'avait aucun sens à mes yeux. Comment ma gentillesse pourrait bien me perdre ? Je ne faisais qu'aider, après tout...

Mon père était un chevalier, faisant parti de l'armée d'Albrazzia. C'était donc normal qu'il ait cette vision des choses, pour lui qui était un guerrier. Ma mère étant une couturière, je pouvais comprendre que leurs avis sur la question divergeait. Du moins, jusqu'à ce qu'un type ne désire me tuer parce qu'il prétendait que je l'embêtais. J'avais six ans, et j'ai eu très peur. Mon père m'a sauvée. Ce même jour, il a décidé de m'apprendre à me défendre, et manier une arme. Je n'aimais pas cela, mais si ça pouvait les rassurer alors je m'y pliais.

Le temps passa lentement à Albrazzia. Après ma naissance, Elanor tomba enceinte deux fois, mais à chaque fois l'enfant était mort-né. Ce fut les premières fois où j'ai du faire face à la mort. Mais cette double expérience ne fut pas la pire pour moi. L'année de mes sept ans, ma mère donna naissance à un garçon. Malgré un accouchement difficile, mon petit frère à survécut. Mais ce ne fut pas le cas de ma mère. Elanor était très affaiblie, et malgré le soutient de mon père elle ne parvenait à retrouver la santé. Son état se dégradait de jour en jour sous mes yeux impuissants, si bien que cinq mois après la naissance d'Aeran, ma mère rendit son dernier souffle. Avant, elle me fit faire une promesse, à moi, une enfant de sept ans.

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J'étais assise à son chevet, et je la regardais. Son teint était plus pâle que les draps, et ses yeux vitreux étaient posés sur moi, comme si c'était la dernière fois.Je lui pris la main, essayant de retenir mes larmes.

- Bientôt je ne serais plus de ce monde Ali, m'a-t-elle murmuré. Tu es forte ma chérie, et ton petit frère aura besoin de toi. Promets-moi de toujours veiller sur lui Alissa, je t'en prie, promets-moi...

Je me souviens que les larmes roulaient sur mes joues, car je me rendais compte que j'allais perdre ma mère, qu'il lui restait peu de temps. Je pensais à Aeran. Je ne lui en voulais pas, ce n'était pas de sa faute si elle allait mourir. Il n'y pouvait rien, ce n'était qu'un petit être innocent...

- Je te le promet, avais-je alors dit, malgré mes sanglots.

☼

Mon père a enterré ma mère trois jours plus tard. Nous n'étions plus que trois à présent : mon père, Aeran et moi. J'étais triste, tellement triste ! Mais j'avais promis, je devais veiller sur mon frère. Si bien que je m'efforçais de garder ma peine pour moi, d'être forte. Je ne voulais pas flancher, car je ne voulais pas décevoir ma mère, même si elle n'était plus là. J'avais la responsabilité de mon frère, j'avais fait une promesse. Et elle me tenait à coeur.

Suite au décès de ma mère, je m'intéressais beaucoup à la médecine. La maladie avait tuée ma mère, comme beaucoup d'autres personnes. C'était un fléau contre lequel je voulais lutter. j'ai donc su où étais ma voie : je voulais me destiner à la médecine. J'avais l'intention de devenir guérisseuse.

Les années passèrent. Mon père était souvent absent, Aeran grandissait et j'étais très protectrice avec lui. Je ne permettais pas qu'il lui arrive le moindre mal. J'avais perfectionné avec l'entrainement ma maîtrise du combat. Je maniais avec aisance désormais deux dagues fines, cachées dans mes bottes. Aussi, j'avais avec le temps légèrement développé une petite musculature, sans être pour autant un tas de muscles. Je ne suis pas une guerrière puissante comme mon père, mais je sais me défendre, ainsi que protéger ceux que j'aime.

J'ai aussi appris à lire, et je me renseigne beaucoup dans les livres au sujet de la médecine et des plantes. C'est devenu ma passion, et j'accumule mon savoir pour pouvoir en vivre quand j'en aurais l'âge. Très proche de mon frère, je me préoccupe beaucoup de lui. Il voudrait que je veille moins sur lui, mais j'ai fais une promesse à notre mère. Un jour, il comprendra.

L'année de mes quinze ans, mon père partit en mission. Je n'en savais pas la nature, c'était secret. J'étais habituée à ce qu'il parte, même si j'avais la boule au ventre à chaque fois. Surtout que de cette mission, mon père n'est jamais revenu. Les rapports indiquent que mon père a été tué. Mais ils disent également qu'il était un traître, sans en préciser davantage. C'était un mensonge, je le sais, mais qui pourrait le prouver ? L'honneur de mon père était sali, et même si cela nous dérangeait, Aeran et moi, nous ne pouvions rien faire. Nous avons dû partir, quitter Albrazzia avant de payer les frais de la soi-disant trahison de notre père.

J'ai donc emmené Aeran à Almonia. Nous étions à présent orphelins, et livrés à nous même dans un endroit inconnu. Mon frère n'avait que huit ans, et nous n'avions aucune économies. J'étais triste d'avoir perdu mon père, moi qui secrètement ne me suis jamais remise de la mort de ma mère. Mais si j'étais triste, j'étais encore plus en colère. Je me sentais trahie, car je savais mon père innocent de ce qu'on l'accusait. Mais je ne pouvais rien faire. Je devais penser aux vivants, à Aeran. Alors je pris les choses en main pour nous deux, me servant de mes connaissances pour aider les autres et les soigner comme je le pouvais. Avec les années, j'ai acquis une certaine renommée. De quoi faire en sorte du moins que mon frère ne manque de rien.

Nous avions tout pour survivre : un toit, de la nourriture, quelques petites économies. Pas grand choses, certes, mais le principal, et c'était déjà ça. J'évite de parler de nos parents à Aeran, je n'aime pas aborder ce sujet. Je rage de les avoir perdu, mais je m'efforce à transformer cette rage en bonté pour aider mon entourage. C'est à mes yeux mieux que la vengeance, même si l'envie m'en démange parfois. Je sais que la vengeance ne résoudra pas mes problèmes, et ne diminuera pas ma haine. Et je ne voulais pas faire couler de sang, moi qui au contraire désirais préserver la vie.

Aujourd'hui j'ai 19 ans, mon frère en a 12. Il est ma principale raison de vivre, je suis prête à tout pour lui. Il est ma seule famille maintenant, et j'honore aussi la dernière volonté de ma mère en veillant sur lui. Il y a deux jours, il n'est pas rentré à la maison. Je m’inquiète énormément. Et si il lui était arrivé quelque chose ? Je ne veux pas y croire. J'ai fait une promesse, et voilà que pour la première fois je ne suis pas capable de la tenir. Aeran ère quelque part, il n'est pas mort, pas lui, j'en suis sûre. Mais où est-il ? Je ne peux pas le protéger, mais je veux le retrouver. Il le faut, je n'ai pas le choix. Comprenez, je n'ai que lui... Je dois le retrouver, il le faut. Que vais-je faire sinon ?