Irina E. Ota

Nom complet : Irina Elia Ota. Date de naissance : 58ème jour de Tavog. Lieu de naissance : Un village d'Almonia. Âge : 33 ans. Race : Sorcière. Origines : Sorcières. Lieu de vie : Erenios. Déesse : Hareania. Situation familiale : Comme veuve. Groupe : Peuple d'Almonia.

Que penses-tu du royaume d'Almonia et de ce qu'il s'y passe ?

La cruauté des hommes contre les gens de ma race est connue depuis longtemps en ces terres. Toutefois, tous les hommes sont loin d'être cruels. De plus, c'est en ce royaume que j'ai connu mon premier amour, mon seul amour. C'est aussi en ce royaume qu'on l'a tué pour m'avoir aimée. Et c'est en ce royaume que se trouve tout ce qu'il me reste de lui : ses enfants.

Que penses-tu du royaume de Legendis et de ce qu'il s'y passe ?

Je sais qu'en ce domaine, je serais en sécurité, que je pourrais venger mon amour, que je pourrais me battre contre les injustices faites par les hommes. Pourtant, je pense que ce n'est pas par la guerre qu'on bat la guerre. C'est par l'amour.

Que penses-tu du royaume de Dephisias et de ce qu'il s'y passe ?

Il parlait souvent de fuir avec moi en ce royaume-ci. Nous ne l'avions jamais fait, il ne pouvait abandonner ses enfants derrière lui et il ne voulait pas leur imposer un voyage qui les éloignerait sans doute à jamais de leurs racines, de leur mère.

Que penses-tu de l'armée d'Albrazzia, de ses actions et de sa mission ?

Quelle mission ? Tuer ceux qui pourraient faire revenir la paix ? Détruire des vies ? Ces hommes et ces femmes ont oublié leur coeur dans leur grande forteresse de pierre.

Que penses-tu de la menace d'invasion d'Ilphrin ?

Si Ilphrin veut nous envahir, je doute qu'il y rencontre de réelles difficultés. Nous sommes "protégés" par des monstres bien pire que son armée. Et Lui pourrait peut-être réunir les trois royaumes : reformer Albrazzia.

Que penses-tu des Dieux ?

Je n'attend que d'entendre leur voix afin de savoir quelle voie suivre. Celle de la vengeance ? Ou celle de l'amour.

Histoire

Je suis née dans un petit village du royaume d'Almonia, situé dans les plaines du souffle. Ma mère était une sorcière qui avait fuit Bonuire, effrayée par la cruauté de ses compatriotes prêts à déverser des flots de sang sur Albrazzia. Elle avait été reccueillie avant ma naissance par les villageois qui avait compris la bonté de son coeur, une bonté qui me berçait alors que je grandissait lentement dans son ventre. Tous la soutinrent sans un instant douter d'elle alors qu'elle était sur le point de me donner la vie, à moi, une autre sorcière. J'ignore tout de mon père, humain, elfe ou sorcier, il m'est souvent arriver de l'imaginer, grand guerrier puissant à la recherche de celle qui était partit loin de lui.
Mais les princes aimant n'existent pas, du moins c'est ce que me disait ma mère déjà enfant, elle avait tant souffert de la cruauté de cet homme visiblement que je n'ai jamais posé de question, puis, il valait sans doute mieux que je me l'imagine semble-t-il... J'ai grandit avec les autres enfants du village sans jamais être jugé pour ce que j'étais, sans jamais qu'une différence soit faite sinon pour mon avenir. Il fallait avec ma mère que je m'entraîne jour après jour à contrôler l'univers qui m'entourer, jouer avec le vent, les saisons, chaque chose. Mais si cet entraînement était dur, j'était heureuse de cette vie simple et sans soucis qui m'était offerte par les dieux. Une vie qui fut de courte durée, vous pouvez me croire.
Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette nuit sinistre où tout s'acheva, j'avais 15 ans entant que sorcière. Toutefois, chacun des événements ayant eu lieu ce soir là et que ma mémoire sauvegarda me hante chaque jour. Ils avaient appris que nous étions ici, que deux sorcières étaient parmi eux. Leur générosité fut punie par le roi qui abattit des dizaines de soldats sur les fortifications du village. Mais là encore, plutôt que de nous blâmer, il m'échangèrent avec une de leurs enfants pour me sauver, il fallait que je survive, pour peut-être un jour ramener la paix. C'était mon destin... On me fit quitter le village par les falaises dans lesquelles me parvint bien vite les cris de leur agonie, l'odeur de la chair brûlée et de la mort. Mon enfance s'achevait ici. Mon destin se scella. Je devait ramener la paix.
J'étais naïve, pleine d'espoir et j'entrepris de parvenir à mes fins par la diplomatie, seuls mes pouvoirs me sauvèrent du bûcher... Je prit alors le chemin de Bonuire, dormant à l'abris de tout et de tous. C'est là que je le rencontra, il savait ce que j'étais, cela se voyait, mais il ne semblait pas me vouloir de mal, il déposa une couverture sur mes épaules, soigna mes blessures, m prépara un repas chaud... Il me trouva également un refuge, une ferme isolée,loin de tout et abandonnée, je pourrais y vivre une vie paisible, lui viendrait me rendre visite autant que possible pour s'assurer que je ne manque de rien... Il vint une première fois, puis une seconde, une troisième... Et finalement, je céda à ses avances, appris dans ses bras ce qu'était l'amour, le bonheur, la douceur... Il avait eu une femme, morte en couche, il avait deux enfants qui vivaient à Erenios. Mais encore une fois, le bonheur ne voulu pas de moi.
Ils découvrirent notre amour. Amour interdit. Amour maudit. Ils nous prirent en chasse, nous dûment fuir... Mais nous nous perdîmes. Je n'ai jamais eu aussi peur que cette nuit là. L'armée d'Albrazzia dont il faisait partie le considérait comme un traître. Et si je le perdais ? Et si plus jamais je ne le revoyais ?
Je le perdis. Le retrouva dans un bras du fleuve Mansik, mort... Ma douleur fut sans pareille. Je n'avais plus rien.
Mais encore, au profil de la mort se dessina mon avenir. Je devais me rendre à Erenios. trouver ses enfants, veiller à leur bonheur...